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[i57i]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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371
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CCCCXCI [CLXXVII1]. — [Lettres du Roi touchant les 2 5,ooo livres de rente
VENDUES SUR LES DROITS DENTREE DES DROGUERIES DE MARSEILLE. J
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21 septembre 1571. (A, fol. 222 r°; B, fol. i4i r".)'
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De par le Roy.
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Rucelay, les rentes qu'il vouldra leur faire constituer sur nostredict droict d'entrée et aultres deniers mentionnez au contract de lad. allienation, jusques à la concurrance desd, xxv" livres de rente; laissant prandre et recepvoir audict Rucelay le sort principal desd, rentes, pour sond, remboursement, en fournissant par luy au Receveur de nostre bonne Ville de Paris rescription du Tresorier de nostre Espargné, ou aultre mandement servant à sa descharge et acquict du sort principal desd, rentes, sans à tout ce que dict est faire aucune faulte'3'. Car tel est nostre plaisir.
"Donné à Bloys, ie xxi"10 jour de Septembre mil
v° soixante unze, n
Signé : - CHARLES ».
Et au dessoubz : "Potiers.
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"Très chers et bien amez, pour ce que le mois lequel nostre cher et bien amé le sieur Oratio Rucelay <2>, gentilhomme florentin, nous avoit promis attendre avant que demander estre passé aulcun contract de constitution des xxv" livres de rente, que nous vous avons venduz et allienez sur l'entrée de l'espicerye et droguerie de Marseille, est passé longtemps a, et que nous desirons, comme il est raisonnable, qu'il soict le plus promptement que faire ce pourra remboursé du sort principal desd, xxv" livres de rente, qu'il nous a advancé au grand besoing de noz affaires ; nous vous mandons et enjoignons que, sans plus attendre ne faire aucune difficulté, vous constituez aux particulliers que vous nommera led.
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f Cette lettre se trouve égarée sur les Registres A et B, entre des actes du 29 septembre et du 1" octobre.
C- Le président de Thou, au livre XCII de son Histoire, rapporte qu'Horace Ruccellaï (en latin Oricetlurius), d'une famille noble alliée à celle des Médicis, s'enrichit prodigieusement dans les gabelles de France et que ,les haines que lui suscita cette fortune scandaleuse le contraignirent à rétourner dans son pays. Le grand-duc de Toscane le chargea do diverses missions, entre autres à l'occasion de son mariage avec une fille du duc de Lorraine, l'an 1588. Horace était frère d'Annibal Ruccellaï, évèque de Carcassonne i56g-i6oi), qui fut plusieurs fois envoyé en France par les papes Paul IV et Pie V, et jouit d'un grand crédit auprès des rois Henri II et Charles IX
On a vu plus haut les lettres du Roi, ordonnant de mettre en vente 25,ooo livres de rente sur les entrées des épiceries et drogueries de Marseille ( io août 1571, n°CCCCLXV, p. 354), c'est-à-dire d'émeltre un emprunt dont les intérêts seraient payés sur la recette desdits droits. Dès le 16 août, Horace Ruccellaï fit à Charles IX l'avance de la somme totale qu'il versa entre les mains du Trésorier de l'Epargne, et obtint des lettres patentes, datées de Blois le 7 septembre suivant, adressées aux Prévôt des Marchands et Echevins de Paris, leur ordonnant de lui faire payer par le Receveur François de Vigny l'intérêt de ladite somme au denier douze, depuis le 16 août, et de le rembourser du capital au furet à mesure des constitutions de rentes. «...Il est bien raisonnable, porte le texte de ce mandement, que dujour qu'il l'a fournyo, la rente à raison du denier douze luy en soit payée, mais il doubte quo à ce vous luy faictes quelque difficulté, d'aultant qu'il n'y aura aucun extraict de constitution faict soubz son nom et que possible vous veuilles restraindre lé paiement des arrerages desdits xxv" livres de renie au temps que les constitutions qui en seront expediées aus particulliers acquereurs porteront, au moyen de quoy il demeureroit grandement intéressé et frustré de co que, par convention expresse faicte en prenant ses deniers, nous luy avons promis et faict promettre, nous requerant sur ce luy pourvoir. Pour ce .. . vous mandons et ordonnons quo par le Receveur de nostre dicte bonne ville de Paris, et des deniers qu'il aura bons desd, xxv" livres lournois de rente, les acquereurs ausquelz rentes parlicullieres auront esté constituées, payez dos arreraiges de leurs rentes, du jour de l'achapt et constitution d'icelles, vous faictes payer audict Rucellay l'interest ou rente à lad. raison du denier douze de lad. somme de 111e a. livres tournois, depuis le xvi" jour d'aoust. . . jusques au jour et temps que les particuliers acquereurs commancerent à joyr des arreraiges de leurs acquisitions, tout ainsy que si du mesme jour qu'il a fourny lad. somme de 111e m. livres, lad. rente de xxv" livres luy eust esté entierement constituée; ce que vous ferez continuer jusques à tant que lesd, xxv" livres de rente soient entierement venduz et allouées, et quo led. Rucellay ayt receu le parfaict desd. 111e m. livres.. .n etc Ces lettres ne furent entérinées et enregistrées, à la suite d'une décision du Bureau de la Ville, que le 7 mars 1573. {Archives nat., reg. intitulé Privilèges (1572-1613), KK ioi3, fol. i5 v°-16 v°.)
C Var. -faireaucune difficulté!) (B).
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47.
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